Avec l'envie commune de découvrir les montagnes de la réserve naturelle Nuratau, nous prenons la direction de Nurata le 25 avril avec nos 3 compagnons de voyage. Chargé de matériel pharmaceutique et coincés parmi les 14 autres passagers, notre mini-bus nous mène à destination traversant de magnifiques plaines nous évoquant les steppes de Mongolie.
Nurata est une ville sacrée pour les Ouzbeks. Au pied des vestiges de la forteresse d'Alexandre le Grand, se trouve la source sacrée "Chashma", dans laquelle vivent des centaines de truites. Les nombreux touristes Ouzbeks que nous croisons repartent les bras chargés de bidons remplis de cette eau sacrée.
On part pique-niquer dans les collines environnantes, sous un vent digne d'un mistral arlésien. Au détour du repas, nous croisons une tortue, on apprendra plus tard que de nombreuses tortues sauvages vivent dans cette région.
Suite à une rencontre dans un bar lors d'une soirée riche en tournées de vodka (douteuse) offertes par les habitués, nous passons la deuxième nuit à Nurata, chez l'habitant.
Nous partons en direction de Sentob le 27 avril, pensant trouver un bus, mais seuls les taxis collectifs desservent ce petit village reculé dans les montagnes. C'est donc à 6 (3 devant, 3 derrière, plus les sacs de chacun logés dans le moindre espace disponible) dans une voiture plus petite qu'une twingo, que nous faisons les 120 kilomètres à parcourir.
Sentāb est plus accessible en âne qu'en voiture! Mais nous sommes surpris de trouver une guest house plutôt luxueuse par rapport à ce que l'on a pu voir auparavant.
On est content de se balader dans cette montagne verdoyante le long d'une rivière bruyante, tant son débit est élevé. L'ambiance est vraiment sympa avec nos compères, on apprécie de pouvoir échanger, discuter, rigoler et de partager ces moments la avec eux.
Nos routes se séparent le 28 avril, nous prenons la direction de Tashkent pour organiser notre retour qui semble pour le moment moins fluide que l'aller. Le train que nous pensions prendre étant complet plusieurs solutions s'offrent à nous:
- bus, taxis, hôtels sur plusieurs jours et sur une route que nous avons déjà parcourue.
- avion de Tashkent pour rejoindre Tbilissi, puis bus jusqu'à Trabzon
- avion de Tashkent pour rejoindre Istanbul, puis bus jusqu'à Trabzon
- avion d'Alma-aty au Kazakhstan pour Tbilissi ou Istanbul
Bref il va falloir trouver le moyen le plus avantageux pour nous pour revenir récupérer le camion à Trabzon...