Impatients de découvrir cette ville mythique, on avance notre date d’arrivée d’un jour. Nous voilà donc dans le trafic chaotique stambouliote le 10 mars avec 2 objectifs : trouver le parking du stade de Kasimpaşa (trouvé sur le net) et rejoindre Elif (amie de Claire rencontrée en Allemagne en 2008) et son mari Ilker. Après quelques déboires (et avoir vu 3 accidents, des marchands de babioles en tout genre dans les embouteillages dont 1 avec des arcs !) nous trouvons le parking tant désiré.
Nous sommes plutôt bien placés : pas trop de bruit, une vue qui surplombe la ville et la Corne d’Or, à proximité des différents quartiers du centre.
On trouve rapidement le bus qui nous mène chez Elif et Ilker, sur la rive asiatique de la ville. On y est accueillis à bras ouverts. On passe la soirée à discuter avec eux, autour d’un repas typique et de verres de thé. Ils nous proposent très vite de dormir chez eux, ce que l’on accepte avec enthousiasme.
Le Lundi 11 mars, on décolle dans la matinée pour le centre historique (et touristique) situé à l’extrémité de la Corne d’Or, sur la rive Européenne. Visite rapide des Bazars tant réputés, petit tour dans le quartier de Sultanahmet pour y voir l’Eglise Sainte Sophie (Aya Sofia en turc : pour l’anecdote le nom français n’a rien à voir avec une quelconque sainte, Sofia se traduisant littéralement par sagesse) et visite de la mosquée Bleue.
Dans l’après-midi, on prend un « vapur » (bateau) et on traverse le Bosphore pour rejoindre Elif à Kadiköy, sur la côte asiatique. Lors de la traversée, les mouettes suivent le bateau de très près et volent à notre niveau : l’explication devient évidente lorsque nous constatons que les passagers ont pour habitude de leur jeter des morceaux de pain.
On se ballade avec Elif le long de la côte où des stands de tirs à la carabine sont improvisés et où des modules de fitness sont à disposition des promeneurs. On aperçoit à l’horizon Büyük Ada, la plus grande des neuf îles qui composent l’archipel des îles des Princes.
Retour sur la rive Européenne le lendemain après une nouvelle nuit chez Elif et Ilker : on arpente toute la journée les quartiers de « l’Istanbul Moderne » (Beyoğlu, Galata et Azapkapı). Ça monte et ça descend sévère ici ! Après le quartier historique et touristique de la veille, cette partie de la ville se rapproche plus du côté occidental même si sa topologie lui donne un aspect particulièrement joli : dédales de rues et ruelles dans lesquelles nous aimons nous perdre.
A la fin de la journée on se retrouve à Karaköy : un « Leroy Merlin » à ciel ouvert où chaque rue a sa spécialité, comme les rayons de nos supermarchés : luminaires, bois, quinquaillerie, éléctricité, plomberie... Sur le chemin du retour vers le camion, on aperçoit un groupe d’hommes jouant avec …. Un mouton ! Le contraste avec ce que nous avions vu plus tôt dans la journée nous rappelle que nous sommes loin de nos codes français.
Le 13 mars, on a fait une longue marche pour atteindre le quartier d’Eyüp situé au nord de la Corne d’Or. C’est l’occasion pour nous de traverser le très grand quartier de Fatih aux nombreuses facettes : chrétien, gitan mais aussi très traditionnaliste de la religion musulmane. Les maisons sont très colorées et nous croisons très peu de magasins. Le soleil est avec nous, nous passons le quartier des remparts pour arriver à la mosquée d’Eyüp Sultan. Nous finissons notre marche par l’ascension de la colline (et aussi cimetière) qui nous amène au Café Pierre Loti qui surplombe la ville et la Corne d’Or. Une petite pensée aux Rochefortais et nous rentrons en vapur avec des images plein la tête.